Perceptions du monde

Il y a toujours deux manières de voir les choses dans la vie : la version pessimiste, la vie est une tragédie, tout est sombre, pesant et mélancolie ou bien la version optimiste, tout est comédie, joie, comique et léger. La plupart du temps et pour la plus grande part des gens c'est la première version qui triomphe.

Je suis venu à penser à cela la semaine dernière : un matin comme les autres je me levais près de 8h, j'ai toujours été assez matinal, me lever après 8h15 me laisse penser que je laisse ma vie filer à travers mes doigts. Ce matin là, je me sentais anormalement bien , anormalement frais ; je me fis un café et allai comme à mon habitude le savourer à ma fenêtre. Alors que j'allumais une cigarette, écoutant attentivement le frottement rassurant de l'acier qui créé l'étincelle. Alors que le bout de ma cigarette s'embrasait et que je rangeais mon briquet dans ma poche de pyjama, je levai la tête et à mes yeux s'offrait une scène incroyable : les rayons du soleil transperçaient les rideaux rosés de l’immeuble d'en face, me laissant apercevoir la silhouette d'une jeune femme qui effectuait une danse a l'intersection exacte de ce qui est charmant et sexy. Sa position à contre jour me laissait entrevoir le contour de ses hanches et de son dos nu, cette vision m’éblouit et souleva mon cœur. Voila la version optimiste mais après une journée de méditation la version pessimiste, qui me semblait alors plus réaliste, surgit : Je me levais un matin à 8h car une angoisse opprimante qui me suivait depuis des années m'empêchait de me lever après 8h15, ma tête était complètement vide, je n'avais pas le mal de tête habituel mais je me sentais vide ce qui était bien plus alarmant ! Pour oublier ce fait j'étais allé chercher un petit café. A ma fenêtre, profitant de l'air frais et sain j'entrepris de le polluer en allumant une cigarette, en écoutant la friction de l'acier qui sonnait si bien par rapport au croassement des corbeaux voisins. Quand je relevais la tête et que je vis la jeune femme danser à travers cette lueur rose et sensuelle mon cœur fut tout chamboulé, la vue de cette charmante fille et l'effet produit me rappelait à quel point j'étais seul et à quel point les femmes me manquaient...

Quelle version est la plus vrai je ne sais pas ; objectivement j'ai juste vu ma voisine d'en face danser et cela a produit quelque chose en moi mais je ne saurais dire si c'était bien ou mal ! La version immédiate fut l'optimiste, la version que mon cœur souhaitait, j'étais au début d'une comédie romantique, baignant dans le bonheur mais à la longue j'ai atterrit dans une tragédie ou tout est preuve de ma solitude ou tout est mélancolie . Ou est ce que je veux en venir ? Me direz vous eh bien je veux dire que la version la plus simple est toujours la pessimiste, si simple de reposer la faute sur l'univers qui nous torture, si simple de choisir de ne pas croire aux miracles, si simple de broyer du noir pour paraître profond, même face à sois même ! Mais lorsque l'univers nous envoie un eu de magie nous devons l'accepter, cette vue a enchanté on cœur qui auparavant a pu se sentir si seul.. Pourquoi la simplicité a toujours besoin d’être de ce côté ? Pourquoi tout humain qui pense a besoin d'être fort pour voir la réalité telle qu'elle est ? Et surtout pourquoi somme nous sans cesse en train de s’auto psychanalyser et de se faire des films insensés ?

On ne peut se contenter d'un point objectif de la vie, d'une réalité claire et mécanique, rien n'est dépourvu de sens et d'interprétations multiples, il y a ce qui est et ce que l'on sent. C'est ici qu'est atterrit ma réflexion. Une chose ne se limite pas à elle même, sa valeur est infini tant qu'il y aura d'autres personnes capables de la percevoir. C'est ça qui fait que la vie est magique et que les miracles existent.