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Ici vous trouverez de courts récits (de fiction) basés essentiellement sur les sentiments humains et la manière dont chacun les interprète.

28 Dec

Le rêve d'une nuit d'été

Publié par E.D

Sur le toit de l'immeuble d'en face, au milieu de la nuit sombre et triste, étaient éclairés une échelle et un banc dont on ne voyait qu'un bout, comme une lueur d'espoir. Et moi encore engloutie dans mes rêves ( insomniaque je venais de me réveiller à quatre heures du matin) je m'imaginais qu'une femme venant également de se réveiller et enveloppée dans une robe de chambre de satin rouge était montée sur le toit avec un de ses romans favoris afin de faire passer le temps et attendre ici que l'aube pointe. J'imaginais l'entendre chanter, elle se retournerait et me verrait ; me ferait signe de la main et mon coeur serait emporté par le vent chaud d'été jusqu'à sa paume, lui laissant ainsi le choix de le briser ou de l'adopter. Elle serait belle, un visage d'une pureté sans égale au nez fin et aux lèvres pourpres, elle aurait de grands yeux verts que je pourrais voir même sans même les regarder et ses cheveux tomberaient tels des rouleaux d'or sur ses fines épaules, secoués par la légère brise du vent nocturne. Je la rejoindrais et nous danserions toute la nuit sur ce toit, la musique venant de je ne sais où , nous serions en harmonie parfaite et,pour la première fois de ma vie, je me sentirais à ma place. A la fin je ne l'embrasserais pas, ce serait gâcher la perfection de cette soirée, non, nous nous contenterions de l'approche du baiser, cette sorte de roulement de tambour où les lèvres se rapprochent délicatement avec passion, soufflant de l'air chaud plein d'affection. Et nous nous arrêterions là pour ne pas gâcher la féerie du moment. Je fermerais les yeux un instant toujours ignorant de son nom et en ce bref instant elle aurait disparu comme un rêve qui doucement s 'évapore.

Toujours à rêver je revins à l'observation de mon cher toit d'en face et soudainement je vis une personne descendre de l'échelle, une jeune femme enveloppée dans une longue robe de chambre de satin bleu roi. Dieu qu'elle était belle, le teint pâle, les cheveux noirs et bouclés qui semblaient se mêler à la belle et réconfortante nuit d'été, les lèvres pourpre et le nez légèrement retroussé, je distinguais ses grands yeux bleus, ce type d'yeux que l'on voit même sans les regarder, ce n'était pas ELLE, pas la fille de mes rêves non, elle était mieux, c'était la femme de la réalité. Elle me vit et rougis en me souriant, gênée, je lui fi un signe de salut et elle me fit signe de la rejoindre. Je m'exécutais aussitôt. Nous discutâmes toute la nuit, sa voix était douce et incertaine, le vent secouait toujours ses beaux cheveux sombre et moi je l'écoutais les larmes aux yeux, bercé par la magie de l'instant. L'aube se pointa (bien trop vite). Je pris mon courage à deux mains, la pris dans mes bras et l'embrassa (ce qui, je l'avoue, n'enleva rien à la beauté du moment), elle s'appelait Nola, elle rentra chez elle, je rentrai chez moi, mon esprit flottant loin au dessus de moi au milieu des nuages remplis de belles pensées. J'étais éperdument amoureux d'elle !

Deux jours plus tard je la revi, et maintenant, chaque soir nous nous retrouvons sur le toit de cet immeuble pour nous abandonner aux douceurs qu'apporte l'amour

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